Quelles équipes à Plaisir ?

Publié le par Patrick RENAUD

La Coupe du Président, qui aura lieu à Plaisir (78) du 6 au 9 décembre, regroupera les équipes ayant terminé 4ème de leur poule au tour préliminaire.
Même s'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, nous avons une petite idée de quelles équipes nous allons recevoir.

Le Kazahkstan : Placé dans la poule A à Pau, celui de la France, et face à des équipes comme l'Argentine et la Croatie, l'ancienne république soviétique a peu de chances de tirer son épingle du jeu.

 
Comme en 2002, le Kazakhstan s’est hissé en finale des Jeux Asiatiques. Mais comme en 2002, l’ancienne république soviétique a subi la loi de l’inaccessible Corée du Sud. Pour le plus grand malheur du coach, Lev Yaniyev, convaincu que ses filles respectent encore beaucoup trop leurs adversaires. Il n’empêche. Dans la foulée d’une Dilbar Safina précieuse en cage, les Kazakhes de la capitaine Yana Vassilyeva disputeront en France leur premier Championnat du monde. Avec une finale programmée le jour même du seizième anniversaire de l’indépendance du pays…

Le Paraguay : ce pays jouera le premier tour à Nantes et rencontrera l'Allemagne, la Corée du Sud et l'Ukraine. Le Paraguay jouera son premier Mondial cette année


 

C’est un élan sans précédent, une irrémédiable attirance pour les filles de Ruben Diario Subeldia. Depuis cette demi-finale de Santo Domingo, depuis qu’elles savent qu’elles seront les premières du pays à participer à un Mondial de handball, les partenaires de la capitaine Fabiana Aluan, en partance pour l’Espagne et Malaga, sont sur un nuage. Les seize mois de labeur intense n’étaient pas vains. A peine vingt-et-un ans de moyenne d’âge pour l’escouade. Et une fraîcheur du tonnerre si bien incarnée par les jumelles de dix-sept ans, Ana Beatriz et Ana Guliana Cristaldo.

L'Australie : Brésil, Russie et Macédoine sont au programme à St Brieuc pour les joueuses des Antipodes. Nous devrions les retrouver à Plaisir, sauf coup d'éclat contre le Brésil par exemple...

 

Sans rivale dans le Pacifique, la jeune troupe aspire maintenant à se confronter à d’autres cultures. Appelé à la mi-mai au relais de Jacob Vestergaard, Katsuhiko Kinoshita, après une campagne de qualification réussie à Sydney, a choisi de multiplier les stages et les rassemblements afin d’être fin prêt pour ce quatrième Mondial depuis 1999. Le coach japonais compte, bien sûr, avec ses filles de Suède et du Danemark, mais veut d’abord s’appuyer sur un groupe d’une vingtaine de joueuses, âgées de seize à trente-quatre ans, toujours mené par l’inamovible Raelene Boulton, en poste depuis 1994. Et attend aussi beaucoup de sa gauchère Katia Boyd.

La République Dominicaine : Cette équipe des caraïbes affrontera l'Angola, l'Autriche et la Norvège. Face aux deux nations européennes et une des meilleures équipes africaines, les dominicaines auront beaucoup de mal à ne pas échapper à la dernière place.


 

Elle pourrait être l’une des sensations de ce Mondial. Suleydi Suarez, seize ans à peine, gardienne héroïque, avec dix-sept parades, de la rencontre pour la troisième place du dernier Championnat panaméricain, avait profité de la ferveur du public dominicain, pour guider ses acolytes vers la troisième marche du podium. Tourné vers l’attaque, à l’image de Judith Granado, la meilleure marqueuse de l’édition, le groupe de Felix Romero veut maintenant profiter de son périple en France pour s’aguerrir.

Il reste deux équipes pour compléter cette Coupe du Président : dans le groupe D à Toulon, la 3ème et la 4ème place se joueront probablement entre la Tunisie et la Chine, la Pologne et la Roumanie semblant pouvoir prendre les deux premières. 
Dans le groupe E, c'est le Congo et le Japon qui vont lutter pour éviter Plaisir, l'Espagne et la Hongrie étant promises à d'autres aventures.

Voici donc une présentation des quatre nations potentielles :

Tunisie : finaliste de la dernière CAN (Coupe d'Afrique des Nations), les tunisiennes devraient avoir en France de nombreux supporters.


 

La finale de la dernière CAN a redonné des ailes aux demoiselles de Tunisie. Désormais couvées par le Serbe Bogosav Peric, elles comptent soigner leur approche du haut niveau et avancer avec méthode. Et donc avec plus de rigueur, plus d’investissement. Si les joueuses professionnelles comme Marzouk, Toumi, Chebbah, Abdelhak, Ben Slama ou Khouildi doivent continuer à montrer la voie, la parole est également donnée aux jeunes du pays, celles de Sfax ou de l’Etoile du Sahel. La recette, ni plus ni moins, qui avait conduit les hommes en demi-finale du Mondial 2005…

Chine : à moins d'un an des Jeux Olympiques de Pékin, les chinoises viendront elles en préparation intensive pour briller sur leurs parquets ?


 

C’est un vieux songe, celui d’imiter les voisines sud-coréennes, sacrées dans leur jardin oriental en 1988. Les Chinoises, oui, rêvent de Pékin, de mérite olympique, vingt-quatre ans après le bronze accroché à Los Angeles. Mais le chemin est long. Orphelines de Chao Zhai, en passe de devenir citoyenne du royaume du Danemark, les protégées de Zhang Guo Rong fignolent et polissent mais peinent à trouver la mesure. Leur jeu est pourtant attrayant, évidemment structuré, plutôt physique, plutôt bien mené par Wang Sha Sha. Mais il manque de repères, d’expérience. Et le handball, en Chine, même avec Pékin en point de mire, n’est malheureusement pas une priorité.

Congo : Il s'agit là du Congo-Brazaville et non pas du Congo-Kinshasa (anciennes appellations de ces deux pays qui semblent si proches)


 


Là-bas, à Brazzaville, dans le stade de foot, des matches de filles attiraient jusqu’à 30 000 spectateurs. Là-bas, Solange Koulinka, Angélique Abemane, Victorine Mouélé, Yvonne Makouala ou Micheline Okemba étaient des sportives adulées, parmi les plus fameuses. C’était avant… L’époque où la sélection enchaînait les victoires dans la CAN, entre 1979 et 1985. Epoque lointaine, époque bénie… Depuis peu, la mode, au Congo, est à nouveau au handball. Grâce à Gisèle Donguet, meilleure joueuse de la dernière CAN, à sa complice Chantal Okoye. Grâce au Roumain Georghe Ionescu, venu apporter rigueur et discipline. Grâce à Antoine-Claise N’Kombo, le coach nostalgique…


Japon : Le Japon est un habitué des championnats du Monde. Alors....


 


Cette fois, le gourou néerlandais a eu le temps de se familiariser avec ses ouailles. Arrivé quelques mois seulement avant le Mondial de Saint Petersburg, Bert Bouwer travaille depuis sans relâche pour façonner son escouade et mijoter quelques spécialités. Bronzé aux Jeux Asiatiques de Doha en fin d’année passée, le Japon parie sur l’expérience acquise par un groupe de 27,5 ans de moyenne d’âge, toujours emmené par la puce (1,61 m) Mineko Tanaka. Et aussi sur une grande et belle habitude puisque qu’il livrera en France sa treizième bataille mondiale…
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